Concept DiSSS, pour accélérer votre acquisition du chinois ou du japonais

Concept DiSSS, pour accélérer votre acquisition du chinois ou du japonais

Oubliez tout ce que vous croyez savoir sur l’apprentissage du chinois et du japonais. 6 à 12 mois, pas plus ! C’est le temps dont vous avez besoin pour parler. Armé du bon cadre, il devient possible de parler suffisamment bien pour exprimer n’importe quelle idée, décrire n’importe quel concept, et donc d’arriver au premier seuil d’autonomie.

Si vous voulez apprendre rapidement et êtes ouvert à des méthodes innovantes mais efficaces, alors vous lisez le bon article.

Le système que je vais vous présenter va complètement changer la donne. Avec les bons outils en main, vous pouvez accomplir des miracles. Trop beau pour être vrai ? Sceptique ? Continuez à lire.

D’où sort cette méthode

La méthode DiSSS a été popularisée par l’auteur et entrepreneur américain Tim Ferriss dans son livre « The 4-Hour Chef ». Tim est surtout connu pour bousculer les idées reçues et obtenir de meilleurs résultats avec des méthodes contre-intuitives. Rien qu’à voir le nom de son premier livre « la semaine de 4 heures », on comprend qu’il ne fait pas les choses comme tout le monde. Au départ, il a été surtout connu pour ses idées dans l’entrepreneuriat, mais ce que les gens ne savent pas c’est que son parcours scolaire à la base n’a pas de lien avec le commerce, en réalité il est spécialisé dans les langues.

C’est lors d’un échange scolaire au Japon pendant 1 an que l’étincelle a eu lieu. En effet, ce n’était pas un échange scolaire ordinaire. Normalement, quand deux écoles s’échangent des élèves, on place les étudiants internationaux dans un département spécialisé avec des cours pour non natifs. Lui, il est tombé dans une classe japonaise normale pour les locaux qui suivent le cursus du pays. Imaginez un adolescent qui vient de débuter une langue étrangère depuis moins de 6 mois et à peine arrivé au pays du soleil levant, est placé dans une classe de natifs avec un rythme « à la japonaise ». Il y a de quoi faire une bonne montée d’adrénaline et de filer à l’anglaise dès que l’occasion se présente.

concept DiSSS chinois anglais, rythme à la japonaise

Il était complètement perdu, et pour s’en sortir, il fallait trouver une solution pour accélérer l’acquisition de la langue. C’est à ce moment-là que, face aux méthodes traditionnelles qui lui auraient permis de parler japonais dans 10 ans… il a commencé à élaborer ses propres techniques d’apprentissage. Et les résultats ne se sont pas fait attendre, au bout de 12 mois, dès son retour aux États-Unis, il passe le test SAT de japonais et obtient une note supérieure à un ami qui était pourtant natif japonais. Les bases de son système étaient nées !

Pour pousser plus loin sa réflexion, quand il rentre à l’université, il décide de s’inscrire au cursus du département des langues orientales de Princeton, et ajoute une langue de plus à sa ceinture : le chinois mandarin. Plus tard, il va préparer une thèse portant sur l’acquisition des kanjis japonais via les neurosciences, une première dans le domaine ! Finalement, avec ses idées qui sortent des sentiers battus, il est repéré par le directeur de l’école de langue mondialement connue : Berlitz, et juste avant sa remise de diplôme, il saisit l’opportunité d’une offre d’emploi pour devenir concepteur de programmes d’études au siège de l’entreprise.

Par la suite, pendant les six prochaines années, il va tester différentes approches, en passant par les plus extrêmes (inhalant des hormones en aérosol pour améliorer sa mémoire de travail pour réussir les quiz de caractères chinois ), en passant par des échanges avec des champions du monde de mémoire, jusqu’à des méthodes plus naturelles et ingénieuses basées sur les mécanismes du cerveau.

Peut-on vraiment apprendre plus rapidement ?

Comme mentionné dans l’introduction, d’après les expériences de Tim, il serait possible d’apprendre à parler une langue, même le chinois ou le japonais, en 6 à 12 mois. Cela semble complètement irréaliste, mais prenons une minute pour nous poser les bonnes questions : dans l’apprentissage d’une langue étrangère, la compétence numéro 1 à développer, c’est quoi ?

Bien entendu, c’est la mémoire. Sinon, comment retenir tout le vocabulaire, la grammaire, les sinogrammes/Kanjis et les formes correctes de prononciation ?

Donc, en réalité, les questions importantes à se poser sont : peut-on entraîner sa mémoire à retenir davantage ? et peut-on mémoriser plus vite ?

Commençons par la première question :

Peut-on entraîner sa mémoire à retenir davantage ?

Depuis l’antiquité, on a toujours utilisé des techniques permettant de retenir plus d’information. Une des plus connues a été la méthode des Loci, qui a été attribuée à l’homme d’État romain Cicéron. À l’époque, ils s’en servaient notamment pour la rhétorique, se rappeler des discours, etc. Donc, l’histoire nous montre qu’il y avait bien un besoin et des techniques qui fonctionnaient. Ils n’auraient pas perdu leur temps avec des choses qui ne fonctionnaient pas. (Personne n’a envie de perdre son temps avec des techniques de mémoire qui ne marchent pas quand il y a un match bien sanglant de gladiateur au stade du coin…)

Aujourd’hui, 2000 ans plus tard, et avec plus de 100 ans que la psychologie moderne existe, les études qui démontrent que la mémoire peut être améliorée par la pratique et l’entraînement sont très nombreuses.

Par exemple, on notera les études de :

  • Jaeggi et ses collègues (2008) montrant que l’entraînement régulier améliore la mémoire de travail.
  • Klauer et ses collègues (2010) montrant que l’entraînement de la mémoire épisodique peut améliorer la mémoire à long terme. Et plus récemment encore, une étude publiée dans la revue Neuron par une équipe néerlandaise du Centre médical de l’Université Radboud explique avoir doublé la capacité de mémoire de leurs sujets en seulement 40 jours ! Et les performances auraient perduré sur le long terme sans entraînement supplémentaire. Avant l’expérience, leur moyenne était la rétention de 26 mots pour une liste de 72. Après, leur moyenne est passée à 62 mots pour une même liste de 72, donc plus du double ! Démontrant ainsi qu’on peut améliorer les performances de la mémoire avec de bonnes méthodes et à tout âge.

D’ailleurs, cette amélioration ne s’est pas uniquement traduite par un changement comportemental. Au niveau biologique, les scanners cérébraux ont trouvé que leurs motifs de connexions cérébrales s’étaient modifiés.

(Dois-je rajouter des exemples ou avez-vous compris la ? 🙂

Passons maintenant à la deuxième question.

Peut-on mémoriser plus vite ?

Pour y répondre, il suffit de regarder les résultats des championnats du monde de mémoire sur les 30 dernières années. On se rend compte qu’avec l’évolution des techniques, on peut vraiment améliorer et reproduire systématiquement des performances incroyables. Ci-dessous, vous trouverez les résultats et les temps des champions du monde de mémoire pour retenir l’ordre d’un paquet de 52 cartes :

  • 1991 : Dominic O’Brien (2 minutes 26 secondes)
  • 1997 : Andi Bell (1 minute 20 secondes)
  • 2007 : Ben Pridmore (1 minute 03 secondes)

Même si ces temps peuvent varier en fonction des compétitions et des méthodes utilisées par chaque participant, cependant on voit que le temps diminue.

Plus récemment encore, en 2018 lors des championnats de Corée, venu d’Oulan-Bator en Mongolie, le jeune Shijir-Erdene Bat-Enkh bat le record du monde en mémorisant un paquet de cartes en 12,74 secondes. Vous pouvez trouver la vidéo sur Youtube.

Shijir-Erdene Bat-Enkn DiSSS chinois japonais

Pour Tim et son apprentissage, au fur et à mesure qu’il raffinait son système, voici à quoi ressemblent ses temps d’acquisition pour arriver à un niveau conversationnel.

temps acquisition DISSS Time Ferriss

À part pour le chinois, il se soumettait à des tests internationaux de langue comme le DELE pour l’espagnol, le DAF pour l’allemand, etc., pour vérifier l’efficacité de sa technique en situation d’examen, et il les réussissait tous. Donc son approche était efficace socialement et aussi académiquement.

Dois-je obligatoirement apprendre plus vite ?

Il est important de souligner qu’il n’y a pas de méthode unique pour apprendre une langue, même asiatique. Surtout que l’apprentissage d’une langue étrangère nécessite de la motivation et de la persévérance, peu importe la méthode utilisée. Donc le plus important c’est de trouver les méthodes qui conviennent le mieux à son style et à ses objectifs personnels.

Maintenant, il y a une remarque pertinente qu’a faite Martin Luther King :

« Une justice trop longtemps retardée est une justice refusée ».

L’apprentissage est similaire – la vitesse détermine la valeur. Même avec le meilleur matériel, si votre temps de maîtrise est de 20 ans, le retour sur investissement (ROI) est terrible.

Pour les personnes qui ont des délais stricts en raison d’une situation professionnelle ou académique, apprendre plus rapidement leur permet de gagner du temps, ce qui peut être décisif dans certains cas.

Ensuite, on peut faire des économies car plus le programme d’apprentissage est long et plus les frais s’accumulent. Par-dessus le marché, plus ça dure et moins on peut travailler sur d’autres projets et se renflouer, donc pour résumer : un apprentissage long, ça coûte un bras.

Si vous êtes attiré par les temples historiques, les belles rizières dans les vallées ancestrales, les champs de thé vert sous les arbres millénaires, échanger votre vision du monde avec des gens à l’autre bout de la planète… un apprentissage plus rapide vous permet d’y avoir accès plus tôt. N’allez pas croire que dans la province du Yunnan en Chine ou dans le Kansai au Japon, vous trouverez quelqu’un qui parle anglais si facilement, même remarque pour Pékin ou Tokyo.

Cerise sur le gâteau, l’apprentissage rapide du chinois ou du japonais améliore les opportunités d’emploi et de carrière. Les entreprises sont de plus en plus intéressées par des employés multilingues capables de travailler avec des partenaires internationaux. À CV égal, connaître une langue asiatique vous démarque à coup sûr.

Et je ne vous parle même pas des bienfaits sur la santé neurologique…

Pour moi, le but c’est au minimum d’atteindre un niveau de compétence crédible dans un délai raisonnable pour récolter tous ces bénéfices. Acquérir les compétences de base avec la méthode qui suit est absolument à la portée de tous.

Aller vite, est-ce qu’on ne perd pas en qualité ?

La qualité de l’apprentissage d’une langue étrangère ne dépend pas de la durée de l’apprentissage, mais plutôt de la méthode utilisée et de l’engagement personnel.

Si vous êtes motivé et utilisez un bon système, que ce soit à travers une méthode rapide ou plus traditionnelle, vous êtes garanti d’atteindre une maîtrise élevée de la langue. À l’inverse, si vous êtes négligent ou si vous utilisez des méthodes inefficaces, les délais pour que vous deveniez bilingue sont à peu près les mêmes que si vous deviez traverser le fleuve Jaune dans une pirogue avec une petite cuillère pour ramer.

Pour ma part, j’ai passé le HSK 5 avec 1 mois et demi de préparation au lieu de 9 recommandés, je sais donc par expérience personnelle qu’il est possible d’accélérer les choses tout en restant qualitatif.

Maintenant que nous avons fait un tour d’horizon, rentrons dans le cœur de la méthode.

Le concept DiSSS

Di = DECONSTRUCTION :

« Comment fait-on pour manger un éléphant ? Réponse : petit bout par petit bout »

(Rassurez-vous, aucun éléphant réel n’a été blessé pendant la rédaction de cet article !).

Dans cette phase, ce que nous voulons c’est :

  1. Sélectionner une compétence dont nous avons besoin.
  2. Identifier plusieurs points importants qui structurent la compétence.
  3. Diviser la compétence en petits morceaux.

Pourquoi la diviser en petits morceaux ?

L’idée ici c’est de diviser une tâche monumentale en petites étapes gérables. En s’attaquant progressivement à un gros problème, on peut le résoudre de manière plus efficace et réalisable.

Cela permet aussi de maîtriser plus vite les composants essentiels plutôt que d’essayer de tout faire d’un coup, ce qui est plus difficile et donc freine la progression.

Prenons un exemple :

Imaginez que vous voulez devenir un expert du saut périlleux arrière en jonglant avec des massues enflammées (parce que pourquoi pas ?). Plutôt que d’essayer de sauter tout de suite avec vos massues en feu dès le premier jour, vous pourriez diviser cette compétence par points clés :

  • S’exercer à l’impulsion sur le sol uniquement. C’est essentiel pour générer suffisamment de puissance dans la réalisation d’un saut en extension verticale, car plus le saut est haut, plus on a le temps de tourner en l’air.
  • S’exercer au mouvement groupé en isolation. Apprendre à plier les genoux vers la poitrine pour se mettre en boule. Plus on est en boule, plus on tourne vite.
  • Apprendre à jongler avec des balles normales pour entraîner votre coordination.
  • Ensuite, passer à des massues normales pour apprendre à attraper le bon côté de l’objet. Etc…
diviser en petits morceaux concept DiSSS chinois japonais

Ensuite, on les recombine pour synchroniser les morceaux tous ensemble et réussir la compétence entière.

-Pour le chinois et le japonais, quelles sont les unités minimales apprenables ?

-Quels sont les blocs de Lego que je devrais commencer avec ?

Pour mieux sélectionner ces unités, il faut identifier les facteurs qui pourraient nous faire échouer. Le premier pas c’est donc « le principe des points d’échec« .

Les points d’échec – le pessimisme au service de l’anticipation

Comme disait Jack Ma, le fondateur de la société Alibaba, qui fut l’homme le plus riche d’Asie :

« Savoir comment les autres ont réussi, c’est intéressant mais on apprend encore plus quand on sait pourquoi les autres ont échoué ».

Si on anticipe les difficultés, alors on va pouvoir s’y préparer et avoir plus de chances de les passer. Si on est pris par surprise par un événement, cela peut être fatal.

Pour développer une liste de points d’échec, il faut noter les raisons possibles pour lesquelles les gens abandonnent le chinois ou le japonais :

  1. L’écriture : le nombre de sinogrammes et de kanjis japonais peuvent représenter un défi important.
  2. Langue lointaine : Le chinois et le japonais sont des langues très différentes et ont moins de mots en commun avec le français que le français et l’espagnol qui compte plus de 60% de mots apparentés.
  3. L’engagement nécessaire : il faut une certaine régularité et un investissement en temps pour devenir compétent.
  4. Manque de contacts avec la culture : la motivation est un facteur crucial, plus on a de liens avec la culture, plus on a de chances de continuer.
  5. Manque de ressources d’apprentissage : Les ressources pour le chinois ou le japonais peuvent être limitées en fonction de la région ou du pays où on vit.
  6. Matériaux inadéquats : utilisation peu pratique de dictionnaire traditionnel donc perte d’efficacité et confusion.
  7. Contenu peu ciblé pour l’utilisation que va en faire la personne.
  8. Manque de progrès visible, découragement.
  9. Méthode inadéquate, beaucoup de matériaux mais pas de connaissance sur comment apprendre.
  10. Prononciation : difficultés à produire les sons et donc à se faire comprendre ou penser qu’on est ridicule.

L’idée c’est de surmonter systématiquement tous les points d’échec ci-dessus, étape par étape. Bonne nouvelle, c’est la vocation de ce blog 😊.

« Bonus méthodologique » : si on évite ces problèmes au minimum lors des 5 premières séances d’études, on a plus de chances de former une habitude et de garder la régularité nécessaire pour le mandarin ou le japonais.

Donc, pour suivre la logique de notre méthodologie, prenons le premier point d’échec de la liste : L’écriture.

Premier point d’échec : Les solutions

Que ce soit les caractères chinois (sinogrammes) ou les Kanjis Japonais, il y a 2 facteurs qui impressionnent ceux qui veulent se mettre à apprendre ou perfectionner ces langues, c’est : leur nombre et comment les écrire.

On va démystifier tout ça en deux temps, trois mouvements :

Stop à la confusion infinie = cadrer le terrain

Ils font du bon travail, ceux qui essaient de vous décourager à apprendre le chinois ou le japonais, « Imaginez un nombre incroyable de sinogrammes à maîtriser, de quoi faire tourner la tête ! C’est tout un challenge, messieurs dames ! »

En réalité, le problème est ailleurs :

il s’agit des méthodes d’apprentissage qui n’ont pas beaucoup évolué. 

Les pauvres élèves se retrouvent à découvrir par eux-mêmes de nouveaux caractères au fur et à mesure qu’ils les croisent dans des textes, sans fin en vue. Mais attendez, j’ai des infos qui vont vous faire plaisir ! Au Japon, le ministère de l’Éducation a établi une liste, appelée « jōyō kanji » (常用漢字), qui regroupe les caractères les plus couramment utilisés. Vous me voyez venir, non ?


Au lieu de se perdre sans savoir réellement où on va, on peut se référer à cette liste. C’est bien plus efficace d’avoir un point de référence solide et définitif, plutôt que de jouer aux aventuriers à la recherche de caractères. Ça simplifie sacrément les choses !

常用漢字表 DiSSS chinois japonais

Et en chine, on a édité aussi une liste de référence appelée 现代汉语常用字表, elle est divisée en deux parties : les caractères couramment utilisés (常用字) et les caractères secondaires couramment utilisés (次常用字) .

Il y a un rafraichissement à peu près tous les 10 ans, ils modifient légèrement les listes mais ça n’a pas une grande incidence sur votre apprentissage.

En tous cas, maintenant on sait ou on commence et ou on s’arrête !

Pour retenir les caractères

Ce qui donne des sueurs froides à ceux qui s’y mettent, c’est que les profs vous donnent des cahiers d’exercices de caractères pour mémoriser l’ordre des traits. Comme sur les photos :

traits des caracteres kanji DiSSS chinois japonais

L’écriture est magnifique, mais très vite on se sent décourager car si on doit se rappeler de l’ordre de chaque trait pour chaque caractère, on sent que notre cerveau va vite surchauffer, et quand on pense qu’il nous reste encore à apprendre sa prononciation, sa signification, son placement dans une phrase, ….

Idem pour tous les autres mots de la phrase… la crise de panique n’est pas loin… Mais calmez-vous, reprenez de l’air, ne vous en faites pas, il y a des solutions. Les Chinois utilisent leur système d’écriture depuis 3000 ans, ils ont eu assez de temps pour trouver des remèdes. En fait, si vous faites quelques cours de calligraphie, vous allez apprendre 3 concepts très importants.

Les clefs

Dans l’univers des caractères chinois et kanjis japonais, les radicaux sont comme les traces d’animaux dans une forêt. Chaque radical, tel une empreinte, vous donne un indice sur le type d’animal que vous pourriez rencontrer. De la même manière, les radicaux offrent une indication précieuse pour comprendre le sens des sinogrammes. Ils sont au nombre de 214 et fournissent des indices sur le sens mais aussi sur la prononciation, faisant d’une pierre deux coups. Ils sont tous classé dans ce tableau à votre disposition. Tout cela transforme une tâche impossible – apprendre 2136 kanji japonais (jōyō kanji) ou 2633 caractères (HSK 6) – en une tâche que certaines personnes peuvent accomplir en moins de deux mois. Ces radicaux sont donc comme une boussole, ils sont une aide précieuse à la mémorisation et la compréhension. Cela rend l’apprentissage des caractères chinois/Kanjis plus accessible.

Les blocs

Vous savez à présent que les caractères sont composés de traits et que certains groupes de traits ensemble forment des clés/radicaux, comme vu dans le paragraphe juste avant. Mais, et les autres traits ?

C’est le même principe ! Je m’explique : plusieurs traits ensemble peuvent former une clé (radical). Cette clé est donc un composant du caractère. On peut voir ce composant comme un bloc de Lego. Les autres traits du caractère forment à leur tour d’autres blocs.

Au final, un caractère est formé de plusieurs blocs, et on assemble les blocs entre eux pour former un caractère entier.

Ces composants sont comme des pièces de puzzle que l’on peut emboîter pour former de nouveaux mots. C’est un peu comme si chaque caractère avait sa propre histoire, ce qui les rend plus faciles à mémoriser. De plus, cette composition des sinogrammes transmet un mode de pensée, un angle de vue sur le monde. C’est l’une des facettes qui rend l’apprentissage du chinois ou du japonais si fascinant !

Figurez-vous que les possibilités d’emboîtements des blocs pour former les kanjis et sinogrammes sont limitées. En effet, il n’y a pas un nombre infini de façons de les faire. En fait, il y a seulement 17 structures de base, comme des patrons, et tous les caractères que vous allez rencontrer tombent forcément dans l’une de ces 17 catégories. Donc, pas de surprises inattendues !

Il y a environ 16 structures de base (on les appelle graphèmes, pour faire stylé) qui sont super courantes et qu’on voit tout le temps. Tous les autres, un peu plus rares, ils sont marqués dans un livre avec un carré et trois petits points à l’intérieur.

Ces structures sont classées par ordre décroissant de leur fréquence, c’est-à-dire que les plus utilisées sont listées en premier. C’est comme si on faisait un top des sinogrammes les plus populaires !

Maintenant, vous venez de voir comment déconstruire les caractères chinois et japonais pour ne plus vous sentir perdus et avoir l’impression de travailler à l’infini. Vous savez maintenant que le nombre de caractères et leurs structures sont en réalité limités, ce qui vous donne un avantage énorme pour mieux organiser votre apprentissage ! Vous pouvez désormais identifier les caractères plus facilement, car leur forme est devenue votre alliée.

Mais attendez, ce n’est pas tout ! Pour franchir le prochain niveau, il est temps de maîtriser la technique des 6 principes. Elle permet d’écrire n’importe quel caractère dans le bon ordre, sans vous perdre dans les détails de chaque trait.

Aussi, pour mémoriser un caractère avec sa signification et le stocker dans votre mémoire à long terme, il faut que je vous parle du reste du concept du DiSSS. Je vais vous expliquer ça dans l’article de la semaine prochaine. Ce qui vous permettra d’aborder « la dose minimale optimale ».

Si vous avez aimé cet article ou si vous avez des questions sur ce qu’on vient de voir, n’hésitez pas à vous exprimer dans les commentaires, car si un point n’est pas clair, ça me permet de vous répondre ou d’en faire un article plus complet pour vous répondre. En laissant un commentaire, cela vous donne la possibilité aussi d’être prévenu des prochains articles à paraître en cochant la case si ça vous intéresse. Vous pouvez aussi liker l’article, ça aidera à soutenir le blog.

Pour le moment, je vous laisse car aujourd’hui je commence mon défi. Je vous souhaite une excellente journée et vous dis à bientôt !

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About the author

Passez de zéro à héro en chinois ! Avec les nouvelles techniques des neurosciences et mon expérience de professeur de chinois, je serais honoré de vous donner tout ce qu'il faut pour surmonter les obstacles que vous traversez dans votre apprentissage de la langue chinoise.

Titulaire d'un master de chinois, entré dans le MBA de l'université du Jiangsu, vécu plus de 10 ans en Chine (arrivé 2009), directeur d'une société d'import export à Shanghai, acteur dans des séries et long métrage chinois, j'ai éprouvé mon mandarin et développé une expertise de la langue. Mon système est là pour aider les apprenants à atteindre leurs objectifs.
Que vous souhaitiez vous initier aux chinois mandarin, vous perfectionner, passer le diplôme du HSK, entrer dans une université ou trouver du travail en Chine, mieux communiquer avec vos clients chinois... je suis là pour vous accompagner.

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