Concepts et terminologies des langues pour être plus autonome

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La connaissance est une force, il n’y a pas de meilleur investissement que dans son éducation pour acquérir plus de liberté. La didactique est une science mais son apprentissage est souvent négligé. (photo Svyatoslav romanov-unslpash)

Quand on veut savoir quelque chose, le premier réflexe c’est internet.

Même chose quand on veut débuter une langue, on fait une petite recherche sur le net et on trouve tout et son contraire, les conseils pullulent mais on ne connaît pas les antécédents de la personne ni sur quoi sont basés ses conseils.

Pour trouver des informations fiables dans les langues étrangères c’est le parcours du combattant.

Je suis convaincu que le mieux c’est de se tourner vers de vraies professionnelles et de s’éduquer sur le sujet.

Surtout que l’apprentissage des langues est une science, et elle porte un nom : la didactique des langues étrangères.

Je souhaite que cet article puisse vous apporter quelques fondations pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants du monde des langues et que vous puissiez vous diriger de manière plus éclairée.

Mais avant j’ai un avertissement pour vous, que je vais mettre sous forme de question :

Savez-vous à quel moment on devient un spécialiste ?

Réponse : quand on jargonne !

Alors aujourd’hui apprenons quelques termes afin de devenir des spécialistes des langues ! …😉

Pour mieux être plus autonome, il vaut mieux connaître certains concepts et terminologies des langues. Donc un peu de culture, c’est pour notre bien.

Mais on va faire ça de manière abordable et instructive, par conséquent, dans cet article je vais faire quelques raccourcis de manière à rendre les choses digestes, que les puristes me pardonnent. 😊

Qu’est-ce que la DDL 

DDL c’est l’abréviation de « didactique des Langues » c’est l’ensemble des théories et méthodes qui permettent aux apprenants ou enseignants d’optimiser l’apprentissage des langues étrangères.

Donc cela englobe tout sur la langue à proprement dit : comme la grammaire, le vocabulaire, le fonctionnement de la langue, etc.

Mais aussi des savoirs en relation avec les langues, par exemple : adopter la même attitude que les gens du pays qui parlent cette langue, adopter leur coutume, etc.

En effet, parler une langue c’est aussi une attitude.

On ne le remarque plus dans notre culture mais si on y réfléchie : en France on se serre la main pour saluer, alors qu’au Japon on penche la tête en avant et dans d’autres pays on met la main sur le cœur. Donc parler une langue ce n’est pas seulement passer une information avec des mots différents, c’est aussi adopter un comportement et des codes culturels.

La DDL c’est aussi savoir créer des méthodes de langue.

Une méthode de langue ce n’est pas juste mettre des règles de grammaire et des traductions au hasard dans un livre. Il y a une réflexion sur le choix et l’ordre du contenu :

Pourquoi enseigner cette règle de grammaire avant celle-ci ?

Pourquoi faire des activités en groupe et pas tout seul ?

Pourquoi étudier ce texte et pas un autre ?

Combien de temps d’expression orale est plus optimale pour l’exercice?

Etc

Concepts et terminologies des langues pour être plus autonome

Suivant les linguistes, la façon dont on apprend sa langue première et sa langue seconde est différente. Mais que veulent ils dirent par langue première et langue seconde ? Voyons un peu les définitions de ces terminologies:

Langue première : c’est votre langue maternelle (si à la maison vous parliez deux langues, félicitations ! Vous êtes un heureux veinard 🙂

Langues secondent : ce sont les langues que vous apprenez plus tard, qui ne sont pas vos langues maternelles.

Il n’y a pas de langue troisième, car sous le terme langue seconde on qualifie toute langue qui n’est pas la langue maternelle.

Par exemple, si votre langue maternelle c’est le français, et qu’au collège vous apprenez l’espagnol et au lycée le chinois, l’espagnol et le chinois sont vos langues secondes.

Les stratégies : ce sont ces fameuses astuces que tout le monde cherche. C’est-à-dire par exemple : dans le mot 洗澡 “Xi Zao” se doucher, il y a le radical des trois gouttes d’eau, ça rappelle que c’est en lien avec quelque chose de liquide, donc utiliser les radicaux des caractères chinois pour retenir leur sens, c’est une stratégie d’acquisition du vocabulaire

-Écrire un mot 150 fois ou imaginer une histoire dans sa tête avec le mot en question pour s’en rappeler, sont deux stratégies pour mémoriser du vocabulaire.

Note : Si vous cherchez des nouvelles stratégies pour apprendre mieux et plus vite les langues et en particulier le chinois, je vous recommande de jeter un œil aux articles sur les plus grands polyglottes du monde comme : Emil Krebs ou encore Le cardinal Mezzofanti et encore bien d’autres sur le site (trouver les meilleurs stratégies pour apprendre les langues asiatiques est tout l’objet de ce blog, je vous rappel 😉)

La pédagogie c’est la relation entre le professeur et l’élève.

Comment se passe la relation entre eux va influencer la communication, l’apprentissage, la motivation, etc.

La méthodologie : en DDL, c’est les raisons derrière les actions du professeur. Enseigner de telle ou telle manière, utiliser tel ou tel manuel, faire cet exercice et pas un autre… Pour un créateur de manuel de langue c’est choisir un type d’approche, un contenu en particulier qui répond spécifiquement aux besoins d’une publique cible, etc.

Vous êtes toujours là ? Je ne vous perds pas trop avec la théorie?

Si c’est bon alors on continue 😊

La problématique de l’enseignement

En fait, le concept d’enseigner c’est un art et en même temps une science.

Dans l’enseignement il y a une dimension humaine puisqu’on fait passer des connaissances d’une personne a une autre.

Plutôt simple comme relation me direz-vous. Mais pourquoi des fois l’information ne passe pas ?

En réalité il faut comprendre que chacun d’entre nous voit le monde sous ses propres valeurs et ses propres références culturelles, son histoire, son humeur du moment, etc.

Par exemple quand je dis le mot “chien”, l’image qui s’affiche dans la tête d’une personne s’est peut-être celle d’un petit caniche nain, alors que dans ma tête s’est peut-être un gros berger allemand.

Donc quand un adulte français de 45 ans enseigne à un élève vietnamien de 18 ans, il y a beaucoup de choses qui les séparent. L’information risque d’être interprété différemment.

Pour arriver à ses fins, l’enseignant devra utiliser des techniques d’enseignement et aussi son ressentie pour s’ajuster au mieux à son élève, c’est tout l’art d’être un (bon) prof.

C’est pour ça qu’enseigner rentre aussi dans la sphère de la communication

Le champ de la communication

La DDL, un domaine multi-spécialités

Une chose qui sème la confusion quand on essaie de trouver des informations pour mieux apprendre une langue c’est qu’on ne sait pas sur quelle source de référence se pencher.

En effet ce qui fait la spécificité de la didactique des langues c’est qu’elle est soutenue par une multitude de domaine d’étude qui viennent éclaircir et apporter leur pierre à l’édifice.

Ainsi les champs scientifiques de références pour l’enseignement des langues sont :

-les sciences du langage et de la linguistique : pour avoir une connaissance approfondie de comment fonctionnent les langues et comment fonctionne la langue spécifique qui vous intéresse

-L’anthropologie (ou ethnologie), qui a un intérêt car il porte sur les cultures.

Les langues ont un lien très important avec la civilisation, avec la culture d’une ethnie.

-La sociologie, pour comprendre les réalités sociales dans lesquels vivent les locuteurs de la langue cible.

Comme par exemple, les systèmes politiques du pays, la vie économique, le monde du travail… tout ceci a des liens importants avec la langue.

De même, savoir comment la langue les dits (pour en anglais on dit “Men at work” « hommes au travail » et en français “attention travaux”), comment la langue y participe, comment la langue les subit et les reflète, etc…  sont des informations précieuse pour les gens qui apprennent ou enseignent les langues.

-La psychologie : sera utile pour savoir comment réagissent les sujets bilingues ou plurilingues, donc comment ça se passe dans la tête de quelqu’un qui parle plusieurs langues.

-La psychologie cognitive, pour savoir comment on apprend (le fameux “apprendre à apprendre”), mais pas exclusivement.

On pourrait en ajouter d’autre, d’autant plus que les évolutions technologiques permettent d’accéder à de nouvelles informations et faire des nouvelles expériences qui n’étaient pas possibles quelques années auparavant avec par exemple les neurosciences.

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Les méthodes de langues remontent au moyen age, mais les recherches en didactique des langues a été très intense depuis la guerre froide pour mieux espionner. (photo unsplash)
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Avec l’émergence des nouvelles technologies, on peut mieux comprendre comment le cerveau humain apprend les langues. (photo unsplash)

Pourquoi la linguistique et les sciences du langages ne sont pas suffisante ?

Se concentrer uniquement sur les fonctionnements de la langue (au niveau grammatical, au niveau des sons, etc.) serait une grosse erreur de se limiter à ces deux champs.

Effectivement, c’est faux car ça consisterait à croire qu’une langue c’est simplement un “code”.

C’est-à-dire un genre de “mécanique” qui assemblerait des sons pour faire des mots, qui assemblerait des mots pour faire des phrases, et qu’il suffirait de maitriser le code pour savoir parler une langue et s’en servir.

En réalité, les scientifiques ont passé beaucoup de temps à comprendre à quel point parler une langue engage toute la personne avec ses expériences antérieures, son adhésion à des croyances et des valeurs culturelles et intellectuelles.

On notera aussi l’importance du para verbal et du non verbal comme la posture, les mimiques, la gestualité, la manière dont les gens se déplacent dans un lieu.

A titre d’exemple

Il n’y a pas besoin d’être un scientifique pour s’apercevoir de la façon dont les italiens s’expriment, en occupant l’espace avec les mains par exemple, diffère de certains pays anglophones où les gens se déplacent moins et se tiennent plus droits.

Une anecdote intéressante était la visite d’un habitant de Suède qui faisait une visite en Espagne et qui a participé à une dégustation de produits locaux.

Apparemment les habitants nord européens seraient très attentionnés aux discours des autres mais en adoptant un État très neutre.

Ses interlocuteurs espagnols, avec une culture non pas nordique mais plus latine, on l’habitude d’être plus expressif.

Par conséquent, ils ont été navrés de constater qu’il ne s’intéressait pas à la discussion car, pour eux, si celui-ci n’exprimait aucun changement dans les mimiques de son visage, cela manifestait du non-intérêt. Ainsi, une frustration et une exaspération a commencé à monter chez les locaux alors que l’invité était en fait très concentré.

La variation culturelle affecte aussi des échanges très simples de la vie quotidienne.

En Corée, en Chine ou au Japon, il y a une sorte de rituel dans la façon de s’adresser aux autres suivants leur âge, leur rang, suivant les pays et leur culture. Ou encore les façons de formuler un refus qui ne se marque pas du tout de la même manière suivant les endroits.

Dans certains pays, en classe, rester silencieux où ne pas regarder l’enseignant dans les yeux ne révèle pas forcément qu’on ne sait pas ou ne veut pas répondre, mais peut renvoyer à un code implicite.

Ce qui peut être troublant quand un enseignant qui a d’autres codes culturels cherche justement à connecter avec sa classe par le biais du regard, de la participation en classe, etc.

Bien sûr, connaître toutes ces « dimensions cachées » ne doit pas conduire à des stéréotypes et faire oublier les variations individuelles.

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Chacun voit le monde à travers son expérience et ses valeurs. (photo saketh garuda- unsplash)

Les rôles enseignants – apprenants

Une autre question pour vous (pour vous maintenir en lecture active :):

Dans une salle de classe, qui est la personne qui a le rôle majeur ?

Lors d’un cours en classe, le professeur, c’est lui qui enseigne, c’est lui qui dit ce qu’il faut apprendre, c’est lui qui gère le groupe, etc.

La réponse est évidente.

Et pourtant ce n’est pas l’enseignant !

En réalité dans les concepts de base de la didactique justement, il est énoncé clairement que l’apprenant est le centre du processus d’appropriation. L’enseignant n’est jamais qu’un « facilitateur ».

Même si c’est moins visuel, le rôle dynamique est joué par l’apprenant car c’est lui qui doit faire la démarche d’apprendre, d’écouter, d’absorber, de prendre les notes, de réviser, de pratiquer, etc.

En effet, le professeur ne peut pas apprendre à la place de l’élève, il ne peut pas être la source de motivation des apprenants qui ont chacun leurs raisons.

Il n’est pas garanti non plus que sa façon d’enseigner convienne à tous les élèves. Donc l’apprenant se doit de trouver les stratégies adéquates pour parvenir à son but.

Aussi, les cours ne sont qu’une référence, une orientation pour atteindre la destination. Le vrai travail est personnel et doit aller au-delà des seuls matériaux fournit en cours.

Un jour un enseignant me faisait la confidence, après avoir constaté le niveau en baisse de certains élèves, qu’il espérait que les élèves travaillent sur leur langue en dehors de ce qui est proposé en cours…

En somme

On voit qu’on ne peut pas s’en tenir à une dimension qui repose simplement sur le strict système linguistique. La langue c’est aussi une façon d’exister, une façon de rentrer en contact avec les autres, une façon de s’insérer dans la société, des façons d’enseigner, des façons d’apprendre, des façons de conceptualiser, de communiquer, par conséquent il faut prendre tous ces aspects dans la pratique des langues.

Voilà, ça sera tout pour aujourd’hui avec un article d’un format particulier.

Le sujet est très loin d’être épuisé, mais voici déjà quelques notions

N’hésitez pas à me laissez un commentaire pour me dire ce que vous en avez pensé 😊

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About the author

Passez de zéro à héro en chinois ! Avec les nouvelles techniques des neurosciences et mon expérience de professeur de chinois, je serais honoré de vous donner tout ce qu'il faut pour surmonter les obstacles que vous traversez dans votre apprentissage de la langue chinoise.

Titulaire d'un master de chinois, entré dans le MBA de l'université du Jiangsu, vécu plus de 10 ans en Chine (arrivé 2009), directeur d'une société d'import export à Shanghai, acteur dans des séries et long métrage chinois, j'ai éprouvé mon mandarin et développé une expertise de la langue. Mon système est là pour aider les apprenants à atteindre leurs objectifs.
Que vous souhaitiez vous initier aux chinois mandarin, vous perfectionner, passer le diplôme du HSK, entrer dans une université ou trouver du travail en Chine, mieux communiquer avec vos clients chinois... je suis là pour vous accompagner.

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