Et si vous pouviez parler une langue étrangère au même niveau qu’un diplomate, un docteur, un dirigeant d’une multinationale, un journaliste, voire un écrivain, que feriez-vous ? La plupart des gens n’osent même pas rêver d’atteindre un niveau de langue si avancé. Mais que diriez-vous s’il existait un héros discret du monde de l’apprentissage des langues, ayant consacré plus de deux décennies à perfectionner une méthode unique pour amener les apprenants à des niveaux de compétence linguistique hors du commun ?
Il était justement chargé de former les diplomates du gouvernement à atteindre un niveau natif pour leur mission à l’étranger. Si vous voulez connaître les outils pour passer les paliers des niveaux avancés, vous êtes au bon article.
Une Légende Discrète
Boris Shekhtman, une autorité nationale en matière d’enseignement des langues étrangères et de communication avec des locuteurs natifs, a développé une série d’outils uniques avec plus de deux décennies d’expérience. Ces outils, testés auprès de professionnels dans des domaines aussi variés que le journalisme, la diplomatie, le gouvernement et les affaires internationales, ont le pouvoir de transformer votre compétence en langue étrangère.
Entre autres, il a mis au point un système de règles de communication qualifié de « magique » par les chercheurs les plus connus de son domaine. Ces règles transcendent les aspects linguistiques et sociolinguistiques de la langue, plaçant les étudiants aux commandes de l’échange d’informations, de la négociation et de toute autre fonction communicative, indépendamment de la langue.
Son travail a été présenté lors de séminaires pour de nombreuses agences gouvernementales américaines, notamment la Bibliothèque du Congrès, le Département d’État, et le Département de la Défense, pour n’en citer qu’une infime partie de ce qu’il a accompli.
Boris Shekhtman est également un expert de premier plan pour aider les étudiants à atteindre une compétence en langue seconde presque native. Il a développé le premier cours pour les étudiants de niveau 3-4, et tous ceux qui ont suivi le cours ont atteint le niveau 4. Il a également joué un rôle clé dans l’organisation de conférences visant à soutenir les programmes d’enseignement des langues étrangères.
Boris Shekhtman est un pionnier dans le domaine de l’apprentissage des langues et de la communication efficace. La plupart de ses ouvrages et recherches sont en anglais, mais nous vous proposons un résumé de son livre intitulé « Working with Advanced Foreign Language Students » (Travailler avec des Étudiants Avancés en Langues Étrangères).
Juste avant …
Aussi, le titre illustre bien son contenu, qui s’adresse principalement aux enseignants en langue étrangère. Cependant, je m’intéresse davantage aux outils et techniques qu’un apprenant autodidacte pourrait utiliser pour son propre apprentissage. Il y a donc une partie des informations de ce livre qui ne seront pas résumées ici car elles ne sont pas directement liées aux types d’informations que je souhaite partager sur ce blog. Néanmoins, pour l’enseignant désireux d’améliorer ses pratiques avec ses élèves, ce livre est pour vous.
Aussi, l’auteur était un professeur spécialisé dans le russe. Ce site se concentre actuellement sur le chinois et le japonais. Je donnerai personnellement des exemples simplifiés sur des adaptations possibles pour le chinois et/ou le japonais. J’indiquerai ces ajouts personnels par les initiales (XSM) pour Xie Shumai 谢书迈, qui est mon nom chinois. Ainsi, toute erreur dans ces citations sera de ma propre responsabilité et limitée à mes propres interprétations et connaissances. Cela n’implique en aucun cas l’auteur.
Dans son livre, Boris mentionne qu’il ne fait que relater ce qu’il a observé auprès de ses élèves et que cela ne compte pas comme publication scientifique. C’est plutôt pour partager ses expériences personnelles sur le terrain, dans la salle de cours de langue.
Chapitre 1 concernant les étudiants avancés
L’auteur a remarqué que les apprenants avancés sont généralement à un haut niveau de motivation dans la langue cible et ont de très bonnes connaissances culturelles sur celle-ci. Ceci provient d’une instruction préalable. Ils ont développé une appréciation, et donc un esprit critique (dans le bon sens) sur les méthodes d’enseignement et d’apprentissage de la langue.
L’auteur discute des différentes façons dont les étudiants avancés et les étudiants moins avancés traitent le langage. Il trouve que les différences les plus significatives concernent la manière dont ils abordent la signification et la forme du langage.
Les débutants ont tendance à se concentrer davantage sur la forme (la grammaire, la structure de la langue) plutôt que sur la signification. Ils ont du mal à communiquer en raison de leur manque de connaissances linguistiques, alors que les avancés ont la capacité de se concentrer sur les deux à la fois (signification et forme), mais ils sont aussi capables de s’adapter à leurs interlocuteurs et à leurs objectifs de communication. Cela leur permet d’utiliser au mieux la grammaire et les structures pour enrichir leurs expressions de manière sophistiquée.
Cette dichotomie entre forme et signification est plus marquée chez les débutants en raison de leur manque de connaissances formelles, mais elle devient de moins en moins pertinente à mesure que les étudiants progressent vers un niveau avancé. À noter que les apprenants avancés se concentrent davantage sur la communication elle-même, utilisant la forme comme un outil pour s’adapter à différents publics et atteindre des objectifs spécifiques.
Chapitre 2 – Aider les étudiants à commencer
À chaque niveau de notre apprentissage, nous avons différents besoins et nous sommes confrontés à des défis différents. Le fait d’avoir déjà un niveau en chinois ou en japonais qui permet de converser et de travailler fait que l’apprenant ne perçoit pas encore le professeur comme un enseignant, mais plutôt comme un interlocuteur. Par conséquent, il faudrait que l’étudiant prenne conscience de ses faiblesses, des bénéfices que peut lui apporter le professeur, et qu’un lien de confiance s’établisse entre eux. Il en résultera un meilleur focus et une meilleure rétention d’information.
Pour ce faire, le professeur doit établir une relation de confiance avec son élève, notamment en faisant comprendre à l’élève ce qui lui manque et que les stratégies d’enseignement du professeur sont efficaces. Pour y parvenir et pour aider les étudiants à se mettre dans les bonnes conditions, il est proposé au professeur de :
- simplifier le processus d’apprentissage
- se concentrer sur le développement de la mémoire
- favoriser la compréhension de la nature de la langue.
Pour favoriser la compréhension de la nature de la langue
l’idée c’est de faire comprendre que parmi tous les aspects de la langue, la richesse grammaticale, l’immensité du vocabulaire ou encore la complexité de l’écriture, en réalité, derrière tout est basé sur un système linguistique. Le fait de penser sous forme de système permet à l’étudiant de ne pas avoir peur de se perdre dans une tonne d’informations, mais que la langue est abordable et suit des règles en nombre limité, et que l’ensemble est systématique. Cette approche permet de réduire la charge cognitive et de faciliter la communication en se concentrant sur des structures clés.
Outils : « Les modèles fondamentaux représentatifs »
(XSM) Par exemple,
En chinois, vous pouvez encapsuler les principes généraux d’agencement des phrases avec ces trois ci-dessous :
- 我们学汉语 (structure sujet-verbe-complément intuitive pour les francophones)
- 我们都不学汉语 (les précisions devant)
- 学外语要多听多说 (structure thème-commentaires)
En japonais, les deux grands groupes de verbes, verbes en Ru et verbes en U, permettent de conjuguer des milliers de verbes qui ne diffèrent pas d’un iota. Ici, la forme polie et affirmative (présent) :
- Verbe en Ru (on coupe le る pour y mettre la terminaison) : たべる = たべます.
- Verbe en U (on ne garde que la racine) : 飲む = 読みます.
Un autre exemple est le DEM de la grammaire avec les 12 phrases de structures grammaticales essentielles.
Qu’en est-il des exceptions, des formes irrégulières, des formes contractées, etc.
La réponse est simple et divisée en deux parties :
- Les exceptions sont plus faciles à retenir quand on a déjà saisi le topo des « modèles fondamentaux représentatifs. »
- Les irrégularités peuvent être également catégorisées en des unités plus petites.
Se concentrer sur le développement de la mémoire
La mémoire est un aspect essentiel de l’apprentissage des langues. Il faut absolument en prendre conscience. Les étudiants doivent consacrer des efforts à son amélioration.
Il faudra donc incorporer des techniques pour la favoriser, aussi bien sur des plans comme l’hygiène de vie, dont l’impact sur la mémoire n’est plus à démontrer, que sur les aspects psychologiques néfastes, comme le fait de se comparer aux autres, ce qui entraîne un stress cérébral et inhibe une partie des mécanismes de mémorisation.
Dans ce cas, le rôle du professeur serait aussi d’aider les apprenants à développer leur mémoire en incluant des méthodes telles que des exercices de rappel, des activités de mémorisation et des astuces pour retenir des informations linguistiques. Il doit également fournir des informations afin d’aider les étudiants à devenir plus autonomes dans leur apprentissage.
Problèmes ou tâches importantes à aborder :
La mémoire humaine a des limites en ce qui concerne le nombre d’éléments qu’elle peut retenir. Selon des recherches psychologiques, la mémoire ne peut généralement retenir que sept unités (mots, nombres ou groupes de mots) environ, à plus ou moins deux unités.
Les outils pour pallier à ça :
la technique du « chunking. »
Il s’agit de regrouper des éléments d’information en « morceaux » ou « chunks » plus petits et plus faciles à gérer.
(XSM) Un exemple concret de ça est qu’en chinois, on peut apprendre les verbes avec leur COD directement ensemble plutôt que d’apprendre le verbe et un mot (nom) séparément. Vous trouverez un exemple avec le verbe 爱护 dans cet article sur le HSK.
les « Island »
Les chunks peuvent être très efficaces (Chastain 1988), ou encore les « Island » qui est un cours paragraphe contenant des structures spécifiques et des mots-clés sur un thème cible. D’après Miller, on pourrait réciter 7 chunks à la suite sans distinction de difficultés, ce n’est qu’au-delà que ça pose problème.
Différences entre la mémoire de notre langue maternelle et langue étrangère :
Dans notre langue maternelle, chaque mot ou règle grammaticale est déjà internalisé, ce qui signifie que nous les utilisons de manière fluide et automatique sans avoir à réfléchir. Cependant, dans une langue étrangère que nous apprenons, ces éléments ne sont pas encore automatiques. Les étudiants doivent d’abord mémoriser consciemment les informations, ce qui peut être un processus de surcharge mentale.
Les outils pour faciliter ce processus :
7 unités de Miller
Généralement, dans la langue cible, les élèves arrivent à retenir entre 3 et 5 concepts par session. Par conséquent, en classe, on les fait travailler seulement avec ces 3 ou 5 unités.
Les « formulations grammaticales ».
Cette technique consiste à enlever le superflu des multiples variations grammaticales, et de les distiller en seulement un nombre limité, ne retenant que l’essentiel du point de grammaire. Par exemple, en utilisant cette approche, on peut résumer le mode subjonctif sophistiqué de la langue anglaise avec quatre phrases modèles seulement :
- I insist he know about it.
- If I had known about it, I would have done it.
- Had I known about it, I would have done it.
- I wish he had known about it.
Éléments des formulations grammaticales
Si les formulations grammaticales sont trop difficiles à retenir, on va incorporer des éléments dans la formule pour faciliter leur mémorisation.
Les ancres
Les ancres sont l’utilisation de mnémotechnies conçues pour faciliter la mémorisation. (XSM) Un très bon exemple est la phrase que nous utilisons en français pour nous rappeler des conjonctions de coordination : « Mais où est donc Ornicar ? » Pour rappeler l’ordre des traits d’écriture des caractères chinois, on peut utiliser la phrase : « 上下左右 » (shàng xià zuǒ yòu), qui signifie « haut, bas, gauche, droite ». Il suffit de donner ou de se rappeler juste le début de la phrase pour que tout revienne en mémoire, pour ensuite l’utiliser à l’oral ou à l’écrit.
« Binding » ou liens avec le schéma existant
De plus, il est important de lier de nouvelles informations (comme du vocabulaire ou de la grammaire) à des structures ou des éléments linguistiques déjà connus. Par exemple, utiliser du nouveau vocabulaire dans une structure grammaticale qu’on connaît déjà. Ou faire l’inverse, utiliser du vocabulaire qu’on maîtrise déjà, mais dans une nouvelle construction grammaticale. Ça permet de se concentrer exclusivement sur l’internalisation de la structure sans se perdre dans la recherche et la compréhension du vocabulaire.
Créer des formulations appropriées
Il est possible de trouver beaucoup de manuels avec des formulations. Cependant, toutes ces formules n’auront aucun lien avec les centres d’intérêt de l’apprenant. Ainsi cette masse d’information sans signification directe pour l’apprenant risque de lui faire perdre de l’intérêt et de perdre en efficacité.
Il est donc recommandé que :
–Les formules précèdent directement la présentation de nouveaux éléments grammaticaux
-et qu’elles soient toujours construites selon un ordre d’étude du plus simple au plus complexe.
-Toutes ces formules soient suivies d’une variété de différentes « ancres« .
Il est essentiel que si les formulations sont enseignées par un professeur, que celui-ci explique la relation entre le point de grammaire et la formulation et son mécanisme. Aussi, les futurs exercices de « drills » (lire la suite de l’article) doivent être pratiqués avant les exercices écrits.
L’expérience de l’auteur montre que les étudiants ont généralement besoin de suivre par la suite une série d’exercices d’entraînement. Ces exercices ont pour but de lier les nouvelles informations aux modèles qui sont déjà stockés dans leur mémoire à long terme.
Au début, la vitesse à laquelle les étudiants parviennent à repérer les modèles est assez lente, mais elle augmente progressivement et devient instantanée. Après cela, il est possible d’envoyer l’étudiant vers de nouvelles « explorations ». À ce stade, l’apprenant est prêt à utiliser son ordinateur entraîné dans une communication réelle. À ce stade, il n’a plus besoin d’exercices d’entraînement de ce type.
Pour l’auteur, la formularisation est la base qui commence à créer une efficacité mentale dans l’utilisation de la mémoire. Sans la formularisation, il est incroyablement difficile d’obtenir de très bons résultats dans l’enseignement d’une langue étrangère à un étudiant.
Chapitre 3 Évaluation diagnostique
Que vous appreniez seul ou que vous donniez des cours à des élèves de niveau avancé, faire un diagnostic est nécessaire et ça aide beaucoup. C’est en sachant où on est qu’on pourra mesurer les progrès et si la cible est atteinte.
Pour ce faire, Shekhtman utilise un paquet de cartes qu’il aura préparé à l’avance. À chaque verso de carte est inscrite une ou deux phrases à traduire dans la langue cible.
En réalité, chaque phrase est composée de structures grammaticales de la langue cible, de vocabulaire et d’expressions qui permettent d’identifier ce que l’apprenant maîtrise ou pas. Ce test permet non seulement de cibler les points à améliorer chez l’apprenant, mais il peut aussi servir au professeur à instaurer un rapport d’enseignant à élève qui favorise davantage la concentration de l’élève.
Ce test à lui seul ne suffit pas à connaître le niveau de l’apprenant, car ce n’est qu’une partie de la procédure du test.
MODÈLES SYNTAXIQUES
Dans un test de niveau, la plus grande attention serait accordée aux modèles syntaxiques. Ces modèles peuvent être divisés en deux catégories :
-Modèles Universels (MU)
-Modèles Spéciaux (MS).
Les MU sont des modèles à haute fréquence, et ils sont généralement acquis aux premiers stades de l’apprentissage d’une langue étrangère. Parmi ces modèles, on trouve des expressions telles que :
• Ceci est _,
• J’ai _,
• J’ai besoin,
• Je veux que tu _,
• Je ne sais pas si je le ferai demain ou non.
Modèles Spéciaux Les MS sont des modèles moins fréquents. Cependant, ce sont précisément les MS qui définissent la complexité et la richesse de la langue. Parmi ces modèles, on trouve des expressions telles que :
• dépendre de ;
• en comparaison avec ;
• contrairement à ;
• fonder ses espoirs sur ;
• faire une impression ;
• rester fidèle à une décision ;
• être au-dessus de tout reproche ;
• prêter attention à ;
• remporter la victoire.
Il est clair que plus un apprenant connaît de Modèles Spéciaux, plus il paraît avancé. Par conséquent, l’un des objectifs principaux du travail grammatical avec les étudiants avancés est d’enrichir au maximum leur réserve de Modèles Spéciaux. Cet enrichissement se réalise par le biais de divers exercices oraux et écrits visant à ancrer ces modèles dans la mémoire de l’étudiant. Le but du test est de déterminer combien de modèles spéciaux les étudiants connaissent et lesquels. Cela aidera à identifier les modèles spéciaux que l’enseignant devra inclure dans le programme d’apprentissage.
Chapitre 4 Faire des « drills » pour atteindre le niveau avancé
Parler une langue n’est pas comme faire de la philosophie ou des maths. On ne devrait pas avoir besoin de temps pour réfléchir à l’organisation de ses idées. Ainsi, quand on parle couramment, on ne pense pas à la grammaire, on parle naturellement. Un « drill », c’est un exercice de répétition, qui a pour but de renforcer la compréhension, la fluidité et l’automatisation de structures linguistiques spécifiques. Shekhtman est en désaccord avec ceux qui pensent que répéter les mêmes choses est ennuyeux. Il explique que même en parlant couramment dans sa propre langue, on répète beaucoup de fois les mêmes choses. Donc, répéter est important pour bien parler une langue étrangère.
Tout le monde peut bénéficier et apprécier de faire les exercices de drills à condition qu’ils soient bien appropriés, personnalisés et menés de manière intéressante et utile.
On identifie trois types d’exercices de drills principaux :
1. Inauthentiques et non communicatifs : Ce sont des répétitions mécaniques, sans lien avec la vraie vie.
2. Inauthentiques et communicatifs : pour s’entraîner à communiquer, mais seulement en classe..
3. Authentiques et communicatifs : pour parler dans la vraie vie, avec de vraies personnes.
L’idée, c’est de passer des drills en classe à l’utilisation réelle dans la vie quotidienne. Ils doivent être amusants et bien organisés pour fonctionner. Ils doivent captiver notre attention et nous faire vraiment nous concentrer.
Les attributs d’un bon drill
Pour que les exercices de drills soient ludiques et efficaces lorsque vous apprenez par vous-même, ils doivent remplir certains critères pour mieux les mémoriser :
- Choisissez des exercices intéressants : Pour apprendre efficacement, il faut que les exercices plaisent. Si vous vous ennuyez, cela ne fonctionnera pas bien.
- Exercices de haute qualité : Recherchez des exercices bien faits, bien organisés, et ayant des objectifs clairs. Ils doivent être conçus pour capter votre attention.
- Variété : Pour ne pas vous ennuyer, il est important de varier les exercices que vous faites. Cela les rendra plus intéressants.
- Implication émotionnelle : Les exercices que vous choisissez devraient vous motiver et vous impliquer émotionnellement. Si vous êtes intéressé et enthousiaste, vous apprendrez mieux.
L’auteur met également en avant plusieurs idées importantes :
- L’attention totale de l’apprenant est requise pendant la répétition des exercices. Si la répétition ne demande pas toute l’attention de l’apprenant, cela peut être moins efficace.
- Les exercices doivent susciter des émotions chez l’apprenant, les rendre excitants et intéressants. L’aspect émotionnel joue un rôle important dans l’apprentissage.
- Il peut être bénéfique d’utiliser des éléments tels que des chansons, de la musique, des jeux, des films, etc., en conjonction avec les exercices pour les rendre plus intéressants.
- Il est important de tenir compte du style cognitif de l’apprenant et des préférences sensorielles de l’apprenant, c’est-à-dire la manière dont il préfère prendre en compte de nouvelles informations et les assimiler de la manière qui lui convient le mieux (par exemple, visuellement, auditivement, par le mouvement, etc.).
- La rapidité avec laquelle les exercices sont effectués est essentielle pour maintenir l’attention de l’apprenant. Les pauses trop longues peuvent entraîner une perte d’intérêt.
Note importante
Contrairement à ce que l’on croit souvent, pour les étudiants avancés, le drill est un exercice très important pour les faire passer au prochain niveau. Sans lui, nous ne pouvons enrichir notre langage et le rendre plus sophistiqué.
Comme vous pouvez le constater, les techniques sont très élaborées et le contenu est très dense. Surtout que le livre est très théorique et que le début d’une technique commence à un endroit et son application est expliquée 4 pages plus loin, cela demande donc pas mal d’analyse et de structuration. Le temps de digérer cette partie et je vous ferai la suite de la synthèse du livre dans un autre article.
En attendant, dites-moi si vous avez apprécié cette partie sur les techniques de Boris Shekhtman et si vous voudriez en savoir plus. Je travaille en parallèle sur un autre article sur la suggestopédie dans l’apprentissage des langues, comme cela m’a été demandé par des lecteurs lors d’un précédent article. Alors n’hésitez pas, vous aussi, à laisser vos idées ou les problèmes que vous rencontrez dans votre apprentissage du chinois ou du japonais dans les commentaires, et trouvons des solutions ensemble.